Faut-il appliquer le principe de la*cit? ? Internet ? Bref plaidoyer pour une s?paration de lÕid?ologique et du technique Philippe Breton
Assiste-t-on à la fin des idéologies ? La question a été active il y a quelques années, à propos de la parution de l'article, devenu célèbre, de Francis Fukuyama. Depuis, un silence pudique s'est abattu sur cette interrogation. Il est sûr en tout cas que le débat politique, depuis quelques années -et disons, plus largement, depuis l'après-guerre- a progressivement changé de nature. L'un de ces changements, pas forcément le plus visible, a consisté à poser les questions idéologiques à travers d'autres secteurs de la société que celui, traditionnel, des institutions politiques. L'un de ces secteurs investi -à son corps défendant ?- par l'idéologique est celui que l'on a appelé les "nouvelles technologies de communication".
Internet constitue aujourd'hui -c'est du moins ce que je voudrais montrer dans un premier temps- l'exemple même d'un outil technique à propos duquel et au sein duquel non seulement se posent des questions idéologiques, mais où s'affrontent des idéologies concurrentes.
Il suffit en effet de gratter un peu la couche d'apparente neutralité qui recouvre ce nouvel objet mondial pour voir immédiatement affleurer des positions idéologiques fortes. Bien sûr celles-ci ne s'assument pas toujours comme telles, ce qui rend la tâche de décryptage ardue, mais surtout passionnante.
Cet investissement de la technique par l'idéologie, une fois constaté, peut-il être considéré comme souhaitable ? On répondra ici clairement par la négative. Que les techniques soient le nouveau lieu du débat idéologique est le signe d'un déplacement du problème, d'une tentative de "désidéologisation" du politique, parallèlement à une idéologisation de la technique. Aussi je plaiderai, dans un deuxième temps, pour une séparation -c'est à dire une laïcisation- qui renvoie l'idéologie au politique et, au sens fort, neutralise la technique pour la rendre, enfin, moderne.
Le déplacement de l'idéologie
Qu'est-ce que l'idéologie ? Il s'agit au fond d'une manière de se représenter globalement la société, ce qu'elle est, mais aussi ce qu'elle devrait être, ou ce qu'elle devrait rester. L'idéologie constitue le prolégomène obligé, au plan de la représentation, de l'action, ou de l'absence d'action -qui en est une forme particulière. L'idéologie se reconnaît facilement à ce qu'elle fournit les raisons du préférable.
La grande mutation de la deuxième partie du XXème siècle est sans doute le retrait de l'idéologie du monde politique où on avait l'habitude, au moins depuis les Lumières, de la voir nichée. Le politique se présente de plus en plus comme l'instance gestionnaire d'une société qui obéirait par ailleurs à des lois ou à des cycles, économiques par exemple, qui échapperaient à tout contrôle et sur lesquels on ne pourrait intervenir qu'au niveau des effets. Certains y verront, pas tout à fait à tort, la main d'une idéologie particulière, ainsi décrite comme dominante : l'idéologie du laissez faire, du moindre politique possible : l'idéologie libérale. Mais justement, la caractéristique de l'idéologie libérale n'est-elle pas son projet de dépolitiser la société ?
Parallèlement à ce retrait de l'idéologie du monde politique, on assiste à un mouvement d'"idéologisation" des techniques, notamment des techniques de communication. Dans un article que je cite souvent, on annonce, dès 1948, que la montée de l'informatique naissante est corrélée à la "descente" du politique : on y évoque "l'incapacité croissante des têtes et des appareils coutumiers de la politique" pour justifier la mise en place -déjà- d'un gigantesque réseau informatique mondial, baptisé, dans le vocabulaire de l'époque : "machine à gouverner" (1), en fait une machine à s'auto-gouverner.
L'acte de naissance de ce qui sera plus tard Internet, ou les futures autoroutes de la communication, est clairement un ordre de mission adressé aux techniciens de prendre en charge, non pas le domaine du politique, mais celui de l'idéologie : ce que nous décrivent les premiers informaticiens ne sont pas tant les dispositifs techniques qu'ils vont mettre en place que le type de société qu'ils appellent de leurs voeux.
J'ai longuement insisté, dans un ouvrage récent (2), sur une description des débuts de l'informatique et du monde des réseaux -les deux sont d'emblée indissociables- à travers les conceptions que cristallise Norbert Wiener. Il n'est pas nécessaire d'y revenir ici, sinon pour rappeler qu'il s'agissait d'un véritable montage utopique autour du thème, nouveau alors, d'une société de communication reconstruite autour des réseaux.
J'aimerai souligner dans cet article le fait qu'Internet est aujourd'hui devenu le terrain privilégié de l'affrontement entre des idéologies qui ne trouvent plus à s'opposer sur le terrain politique, d'où elles sont pour l'instant bannies.
Internet : lieu d'affrontement des idéologies
Pour développer cette thèse, il faut établir dans un premier temps une distinction, sans doute très artificielle, entre les "discours d'accompagnement" des nouvelles technologies, et les techniques elles-mêmes qui sont développées. La distinction est artificielle, car l'innovation technique dépend étroitement, à mon sens, du rôle social qu'on veut leur faire jouer, donc du discours qui l'accompagne et souvent le précède (comme j'ai tenté de le montrer par ailleurs). Mais le discours d'accompagnement offre cet avantage de pouvoir être saisi plus rapidement et de façon plus compréhensible pour qui ne connaît pas dans le détail les techniques qui, concaténées, forment ce que l'on appelle Internet (alors qu'Internet est une réalité globale, qui inclut les discours d'accompagnement, mais aussi les effets idéologiques qu'il produit).
Le corpus constitué par ces discours d'accompagnement est composé d'éléments très hétéroclites. Il est formé aussi bien des discours, prononcé sous une forme plus classique par les responsables politiques, comme par exemple les fameux discours d'Al Gore qui énoncent toutes les bonnes raisons de développer les autoroutes de la communication. (Le vice-président américain évoque le 11 janvier 1994 à Los Angeles (3) "ces modes de communication qui vont divertir et informer, mais surtout vont éduquer, promouvoir la démocratie et sauver des vies. Ils vont aussi créer de nouveaux emplois". D'autres propos clairement idéologiques sont tenus par les animateurs spirituels de groupes comme l'Electronic frontier fondation. Des messages sont fabriqués par certains entrepreneurs du domaine, comme le patron de Microsoft, Bill Gates.
Retenons à cette occasion la naissance d'un nouveau genre de discours, dont il faudrait mieux saisir que je ne le fais ici la spécificité, un discours qui est un mélange de publicité, de propos sur l'avenir de l'homme et des sociétés, de science-fiction et de vulgarisation. Ce discours nourrit abondamment les pages, nombreuses, consacrées par les médias du monde entier - ou presque - à la "révolution des communications".
Ce discours d'accompagnement est également produit par de nombreux intervenants, à l'intérieur des groupes de discussion sur Internet, qui construisent à leur manière une légitimité de leur action. Bref, tout le monde, ou à peu près, a maintenant quelque chose à dire, non pas sur Internet, mais sur ce qu'Internet permettrait de changer, ou de maintenir, dans la société actuelle. Il n'est pas jusqu'au débat sur le sexe et sur les rapports entre hommes et femmes qui s'accommode de cette nouvelle cuisine (4).
Il suffit de lire ces discours au niveau de sens qui est le leur, c'est-à-dire un niveau en dessous de la surface, pour retrouver des catégories idéologiques plus familières. L'inconvénient de cette lecture est son caractère "défrisant" par rapport à la nouveauté apparente dont Internet est porteur. On peut même comprendre qu'il y a quelques chose de démoralisant pour ceux qui voyaient à travers tout cela, une occasion de faire neuf, une manière élégante et stimulante de sortir de l'impasse actuelle. Il y a même un effet de déguisement des nouvelles technologies, qui ont toujours besoin de se présenter comme "nouvelles" pour asseoir leur légitimité, là où, comme le proposait un auteur inspiré, il vaudrait mieux parler -au lieu de "nouvelles"-, de "dernières technologies".
On distinguera ici, brièvement, pour rester dans les limites d'espace d'un tel article, trois grandes influences, trois écoles idéologiques qui structurent ces discours d'accompagnement.
Une société libertaire
La première école est celle des militants libertaires de la "société de communication" largement inspirés par Norbert Wiener, qui développe, la plupart du temps sans le savoir, de véritables théories anarchistes qui rappellent celles de Bakounine à la fin du XIXè siècle. Wiener appelle de ses voeux une société sans Etat, auto-régulée grâce aux nouvelles technologies (qui restent encore à inventer à l'époque). Il souhaite aussi que la vie sociale se déroule dans des petites communautés et que la communication soit le moteur essentiel du lien social. Il rêve d'une société transparente où la liberté de parole serait complète.
Cette idéologie, après avoir inspiré les fondateurs de la micro-informatique (et qui devait déjà, rappelons-le quand même, permettre dans les années 70, de "lutter contre le capitalisme" et d'instaurer une "contre-culture" faite de démocratie directe et d'échanges permanents) va elle aussi inspirer directement une large partie des promoteurs d'Internet, qui le voient comme un réseau d'échange permettant une expression libre et sans entrave. Le "cyberespace" constitue dans cet esprit un nouveau lieu universel de liberté, sans frontières, présenté comme une alternative aux contraintes en tout genre du monde "réel".
Les lois du marché
La deuxième école est, plus classiquement, formée par les représentants de la tendance libérale. Confiants dans les lois du marché et hostiles aux interventions des Etats nationaux vécues comme contraignantes, ses promoteurs voient dans les nouvelles techniques de communication le moyen de relancer la machine économique en investissant des secteurs de l'activité humaine épargnés jusque là par les rapports marchands.
Là où l'éducation, la connaissance, la communication évoluaient jusqu'à présent en dehors des lois du marché, leur basculement dans un vaste réseau de communication universel va permettre de les transformer en richesses et en profits pour les nouveaux entrepreneurs qui s'imposent dans ce domaine. Ces nouvelles techniques de communication sont ainsi l'occasion de reprendre à l'Etat, dans un esprit ultra-libéral, les dernières prérogatives qui sont les siennes. Bill Gates, après avoir commencé sa carrière au sein du courant libertaire, incarne assez bien cette nouvelle génération d'entrepreneurs libéraux néo-anarchistes.
L'intérêt général
La troisième école est plus diffuse. Elle est formée des partisans d'un usage des nouvelles technologies de communication dans le cadre de l'intérêt général, tel qu'il peut être incarné principalement par l'Etat. Cette école a été notamment portée par ceux qui voient dans les applications militaires des nouvelles techniques de communication un usage essentiel. Le Minitel en France a été conçu initialement, par France Telecom, entreprise nationale, comme un réseau de communication correspondant à l'intérêt général.
Dans cet esprit, les lois édictées par les Etats nationaux doivent s'appliquer aux informations qui circulent dans les réseaux. La récente affaire du livre du Docteur Gubler, diffusé sur Internet contre les décisions de la justice française, ou tous les débats au sujet de la "censure" des serveurs sur Internet illustrent bien la volonté de cette école "étatique" de ne pas considérer les nouvelles techniques de communication comme extra-territoriale. Les discussions sur la responsabilité juridique des "providers", vis-à-vis des messages qu'ils diffusent, est une autre illustration de cette volonté étatique de soumettre à l'intérêt général, dans un cadre national, les nouveaux médias.
Le jeu des alliances idéologiques
Il serait évidemment très intéressant et très profitable d'analyser l'histoire des nouvelles techniques de communication jusqu'à présent comme la résultante des alliances changeantes et des conflits entre ces trois courants idéologiques. On comprendrait mieux à mon sens le mouvement de l'innovation, y compris les soubresauts contradictoires que ce domaine a connu - et connaîtra encore sans doute. Par exemple les technologies des années 50 et 60 (les gros ordinateurs centraux, les premiers réseaux de communication militaires et civils) n'ont-elles pas été une combinaison d'investissements privés et publics dans le contexte de la guerre froide, au profit à la fois de l'institution militaire et des grandes entreprises privées, dans le cadre du régime "libéral-étatique" qui caractérise la société américaine des années de guerre froide ? C'est la grande époque où le Pentagone et IBM travaillaient la main dans la main au sein d'un complexe industrialo-militaire, qui produira par exemple le fameux IBM 360.
La naissance de la micro-informatique, portée par le courant libertaire, s'est faite dans un premier temps en réaction explicite à ce complexe, et à la coalition des idéologies libérale et étatique qu'il représentait. L'incroyable développement anarchique tout azimut d'Internet a correspondu à un investissement massif de ce réseau par le courant libertaire, auquel on doit d'ailleurs une partie importante des innovations techniques. On a vu converger vers l'informatique les enthousiasmes de ceux qui voulaient "changer le monde" dans les années 60 et 70
L'union sacrée entre libéraux et libertaires
La nouveauté actuelle, c'est-à-dire celle qui est en train de se nouer sous nos yeux depuis quelques mois, est l'alliance entre le courant libertaire et le courant libéral, au détriment du courant étatique. L'enjeu à terme de cette alliance n'est ni plus ni moins que l'affaiblissement, sinon la disparition sous les formes que nous lui connaissons aujourd'hui, de l'Etat comme instance de régulation des sociétés. Pour qui sait lire et écouter ce qui se dit sur Internet, c'est même là l'enjeu essentiel de toute l'affaire : supprimer l'Etat. Certaines innovations, par exemple, sur les "réseaux de savoir" vont dans ce sens, celui de la mise en place d'un système de validation et de transmission des connaissances dans des réseaux de communication reconnus par les entreprises, court-circuitant ainsi les systèmes d'éducation publics.
Le jeu actuel des alliances ne doit pas dissimuler le fait que les nouvelles techniques de communication constituent de formidables outils, dont une éventuelle dictature étatique et nationaliste pourrait s'emparer à son profit. Le "bracelet informatique" actuellement expérimenté en France, qui permet de localiser les délinquants en liberté surveillée, n'est qu'un tout petit exemple des possibilités immenses de la technique dans ce domaine.
La mise en fiche généralisée, actuellement en cours de réalisation, est actuellement sans effet sur les libertés publiques, mais uniquement du fait de l'affaiblissement actuel des Etats. Elle constitue néanmoins une menace potentielle forte pour les individus.
Une laïcisation des techniques
Les quelques remarques qui précèdent montrent en tout cas tout l'intérêt qu'il y aurait à appliquer une grille de lecture classiquement idéologique à l'innovation technique. Une telle situation (l'idéologisation de la technique) est-elle souhaitable ? Je quitte ici le terrain de la description (évidemment un peu engagée) pour celui de l'engagement (qui n'est pas pour autant non descriptif), et je réponds clairement par la négative. Ce faisant, j'ai conscience de tenir un propos très abstrait, puisque sans idéologie (c'est du moins ce qui découle logiquement de la première partie de cet article), il n'y aurait pas eu d'innovation technique dans ce domaine, du moins pas à cette échelle (pendant la guerre froide les Soviétiques ont payé très cher -c'est-à-dire un retard irrattrapable- le fait de ne pas avoir "idéologisé" leurs techniques dans ce domaine). Mais justement, le coeur du problème pour moi est là. Je voudrais le poser à un double niveau normatif :
- d'une part, il me semble que la disjonction du politique et de l'idéologique n'est pas une bonne chose. Non pas qu'il faille à tout prix une confusion des deux -ce que certains ont pu souhaiter à une certaine époque-, mais parce que le politique sans représentation du monde, c'est-à-dire sans vision, au sens fort, ne peut être qu'un désaisissement pris dans la fausse alternative de la démagogie ou de la technocratie. Pour faire vite, je dirais que la désidéologisation du politique conduit tout droit à laisser le terrain libre à ceux qui ont l'air d'être les derniers et les seuls à faire idéologiquement de la politique : l'extrême-droite ;
- d'autre part, et c'est plutôt sur ce point que je voudrais insister ici, la conjonction de l'idéologique et du technique ne me paraît pas souhaitable, au nom même de ce que la technique pourrait apporter comme progrès à l'Humanité.
On dira, à juste titre, que la technique n'a jamais été neutre, qu'elle a toujours été investie par le symbolique, qu'elle a toujours été le support de mythologies diverses. La question est plutôt : faut-il que cela continue ? La modernité ne se signalerait-elle pas, justement, par cette capacité à disjoindre l'idéologique du technique, de la même façon que nous avons séparé l'Eglise de l'Etat, la religion du politique ?
Lucien Sfez rappelle que "la laïcité c'est le régime de la séparation. Être laïque, c'est couper en deux, séparer. Séparer le civil du militaire, le politique de l'administratif, le droit constitutionnel du droit administratif, l'Eglise de l'Etat, la société civile de la société politique, l'économique, le social et le politique, l'Etat et le local, le privé et le public. On en passe. La laïcité sépare ce qui fut un jour confondu. Et la question dépasse infiniment la seule question de l'autonomie religieuse. Car la séparation fondatrice est celle du représentant et du représenté" (5).
Quel intérêt y aurait-il à "désidéologiser" la technique ? J'y vois pour ma part une raison centrale : l'idéal de la technique n'est-il pas qu'elle serve, que ses développements soient pensés en fonction de ses usages et que ses usages soient rapportés aux besoins ? Est-il utopique de réclamer un regard réaliste sur les outils, qui soit guidé par des choix et qui implique donc des évaluations (pour fournir des critères de décision). Il est paradoxal de constater que ces techniques, dont on nous répète à satiété qu'elles vont transformer en profondeur notre vie, ne sont jamais l'objet d'aucune évaluation dans leurs effets.
Dans ce sens, l'introduction des réseaux dans la société se fait finalement assez brutalement, voire sauvagement, et on laisse le soin d'apprécier les fausses voies empruntées, les dégâts commis, aux futurs historiens. Les techniques aujourd'hui sont transformées en armes idéologiques, en outil non pas d'un usage concret et pragmatique, mais en moyen de transformer la société dans un sens ou dans un autre. Nous nous servons des techniques, non pas pour communiquer mais pour faire croire que la communication est la valeur centrale qui va assurer le progrès des sociétés. Le risque que nous prenons à encourager une telle attitude est qu'un public lassé des "dégâts du progrès", ou frustré de l'échec répété des promesses associées aux nouvelles technologies, ne finissent par croire que ce sont les outils eux-mêmes qui sont responsables de la situation, et non les idéologies qui aujourd'hui s'en servent comme d'un paravent commode.

Notes

  1. Dominique Dubarle, Le Monde, 28 décembre 1948
  2. "L'utopie de la communication, le mythe du village planétaire", Editions La Découverte, 1995 (seconde édition revue et augmentée)
  3. Cité par Le Monde du 14 janvier 1984, page 14
  4. Divina Frau-Meigs,''Technologie et pornographie dans l'espace cybernétique'', Réseaux, mai-juin 1996, n° 77
  5. Lucien Sfez, Dictionnaire critique de la communication, page 1419, PUF, 1993