Multimédias



La découverte du WEB par l'internaute débutant passe d'abord par une phase d'émerveillement devant la facilité avec laquelle on accède à des informations simples et pratiques. Puis par une utilisation plus « professionnelle » en suivant les conseils dispensés dans des revues ou des livres qui vous donne l'impression d'accéder à une gigantesque base de données ou à une « très grande bibliothèque ». La difficulté commence quand on veut sortir des sentiers balisés par un guide. La recherche d'informations conduit souvent, sauf dans le cas de domaines particulièrement bien structurés, à des choses confuses, floues, parfois contradictoires avec le sentiment d'être passé à côté des choses capitales. Des outils comme les moteurs de recherche, par un mode de développement tentaculaire, tentent en vain d'indexer le plus de documents possibles. Franck Ghitalla plaide pour le développement d'outils d'aide à la « cartographie subjective des ensembles de documents étudiés», de mémorisation et d'analyse sémantique des « territoires » déjà parcourus par l'utilisateur.

L'usage de l'ordinateur à la maison modifie les pratiques quotidiennes de beaucoup d'entre nous. Cela implique de nombreux changements dans la perception du temps car nous pouvons (ou avons l'impression de) communiquer en dehors du temps et de l'espace social habituel. Luc Bonneville, se basant sur les résultats d'une enquête auprès des utilisateurs d'Internet à domicile, met en évidence l'obsession « sans cesse grandissante de l'efficacité personnelle » et de la vitesse. Les NTIC à domicile « concrétise le rêve capitaliste de la vitesse et de la rapidité » déstabilisant les individus. Peut-on aller jusqu'à parler , comme le suggère Luc Bonneville à leur encontre, de « pathologie temporelle » ?